samedi 2 janvier 2021

Bilan 2020

Performance 2020

Mon portefeuille principal (PEA) finit 2020 à peu près stable (+1 % environ). Le PEA-PME fait beaucoup mieux (+70%) mais j'ai fait des versements significatifs cette année sur ce portefeuille, donc le TRI donne une idée plus juste : +25%. Malheureusement pour moi le deuxième portefeuille pèse seulement 1/4 du premier...

Performances historiques (du PEA), donné en TRI annuel pour corriger des apports :

2019 : +16% 2018: -11%, 2017: 20%, 2016: 22%, 2015: 15%, 2014: 11%, 2013: 35%, 2012: 15%, 2011:-1%, 2010:15%, 2009: 33% et perte de 40% en 2008.

Depuis l'ouverture du PEA la perf annualisée (=TRI depuis l'ouverture) est de 10%.

"Benchmark" (sauf erreur de ma part, les chiffres définitifs n'étant pas sortis pour tous les fonds concernés) :

- Cac mid and small NR (indice réinvesti) 0%

- Indépendance et Expansion France Small +10%

- HMG Découvertes +5,5%

- j'ai rajouté dans mon panel un fonds intéressant avec un profil "croissance" plus marqué : Raymond James Small Caps +10% ou Raymond James Micro Caps +21,5% !

Globalement le bilan 2020 du PEA n'est donc pas fameux, j'essaie plus bas d'identifier d'éventuelles raisons et pistes d'amélioration.

L'année a été mouvementée ; j'ai plutôt bénéficié de la dégringolade du printemps, ayant pas mal de liquidités en début d'année (33%), mais j'ai été surpris par la violence et la rapidité de la remontée et le krach à la hausse lors de l'annonce du vaccin par exemple. J'ai trop hésité (pensant avoir plus de temps pour rentrer progressivement) et, comme lors des dernières crises, manqué "d'agressivité" pour saisir les opportunités intéressantes qui se sont présentées.

Par rapport à un indice comme le SP500 (+16%) et par rapport aux valeurs techno américaines en particulier c'est encore plus mauvais. La sous-performance de la "value" en général est analysée par exemple dans cette lettre T3 2020 GMO ici).

Il est tentant pendant ces périodes de sous-performance relative de laisser tomber "sa" méthode d'investissement et se tourner vers des achats plus spéculatifs (pourquoi se fatiguer alors qu'on a des perfs bien meilleures avec un tracker SP500 ? Une solution est peut être de garder le PEA et le PEA-PME pour les titres vifs et d'ouvrir en // un contrat d'assurance vie avec des trackers.

Principales positions

5 premières lignes du PEA (pondération/perf 2020 et commentaire éventuel)

- Precia (10%/+10%)

- Gevelot (8%/-18%, l'année 2020 sera probablement mauvaise à cause de la réduction des investissements pétroliers, mais valorisée seulement 3x le ROP 19)

- Gerard Perrier (7%/+9%)

- Installux (7%/-1%)

- Neurones (4%/+14%)

Cash 17%, et beaucoup trop de petites lignes (plus de 50 au total).

Gevelot et Installux pèsent donc sur la perf de cette année ainsi que probablement le poids cumulé des lignes des caisses régionales du crédit agricole (qui ont baissé de 25 à 30%).

Principales évolutions depuis fin 2019 : le poids de la ligne Neurones a beaucoup augmenté. Choix guidé par compromis entre la valorisation relativement faible et la qualité (solidité du bilan, résilience des résultats notamment en cette période de COVID, croissance modérée mais croissance quand même). 

Pas mal de changements également  au-delà de ces positions principales. Par exemple mes 5ème et 6èmes lignes sont maintenant groupe M6 et Total, principalement des achats opportunistes pour bénéficier des valorisations atteintes pendant la crise (vers 9 € M6 état valorisée à 6x ROP 19 et 5x le ROP moyen des 15 dernières années. Certes le COVID a affecté les dépenses de publicité, mais est-ce que c'est définitif ?). J'ai également pas mal renforcé Financière de l'Odet pour miser sur la simplification annoncée de la galaxie Bolloré.

5 premières lignes du  PEA-PME (pondération)

- HiTecPros (11%)

- Groupe Guillin (11%)

- ADL Partner (6 %)

- Infotel (6%)

- Aubay (5%)

Cash : 16%

Perspectives

Je suis surpris par le comportement des marchés US et l'envolée de certaines valorisations. 

source : Credit Bubble stocks 

Je pense que cela va mal finir, mais cela n'intervient pas dans mes décisions d'investissement (trop subjectif, et je n'ai pas l'estomac ni les compétences pour me lancer dans la vente à découvert).

Achats récents

Je n'ai pas de convictions fortes en ce début d'année. J'ai initié une ligne sur ELIOR, le groupe de restauration collective. Évidemment 2020 est très mauvais et 2021 ne sera pas brillant mais je mise simplement sur un retour à la normale à moyen-long terme.

 Conclusions

Je n'arrive pas à tirer de conclusions fortes à l'issue de ce bilan, en termes de modification de méthode de "stock picking". Je vois 2 axes d'amélioration : 

- trouver une méthode qui me convienne pour le money management/ ajuster la tailles des lignes. Je connais le critère de Kelly, mais je ne vois pas comment le mettre en oeuvre concrètement. D'autre part c'est un critère calculé pour optimiser la croissance d'un portefeuille en ajustant la mise de "paris" successifs quand les probabilités et les gains sont connus; dans les faits on ne connait ni l'un ni l'autre à l'avance

- faire en // de mes comptes gérés en direct de l'indiciel sur le SP500 (sur support assurance vie) pour diversifier et minimiser mes regrets pendant mes périodes des sous-performance !

1 commentaire:

  1. Je pense que pour bien appliquer le critère de kelly, il faut se poser les questions suivantes.

    Combien de bonnes idées très indépendantes peux-tu générer ?

    Du point de vue théorique, il faut prendre le maximum de pari non liés. Si tu peux générer 10 bonnes idées, il te faut 10 lignes. Si tu peux en générer 100, il te faut 100 lignes...

    Un CFO du cac40 me rappelait d'un analyste très brillant a raison 60% du temps au mieux...

    Il faut se concentrer sur trouver des idées les plus indépendantes, et surtout ne pas se retrouver expert mondial sur 2-3 titres.

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